

Le Carnaval des animaux,
par Eric-Emmanuel Schmitt d'après l'oeuvre de Saint-Saëns
aux éditions Albin Michel
Quatrième de couverture :
« Le récit que je vous propose raconte une histoire, certes, mais une histoire qui, au lieu de cheminer à côté des notes, ouvre nos oreilles pour mieux les entendre. La musique ne décrit pas le monde comme la peinture, la photographie, le cinéma ; elle a sa vie propre, son charme singulier ; pourtant elle peut se plaire à reproduire des éléments de la nature – le braiment de l’âne, le chant du coq ou du coucou –, à suggérer des formes, des mouvements, des couleurs et à se moquer des airs passés en les transformant en tortues, en éléphants ou en dinosaures. »
Mon avis :
Voici un livre superbe et même magnifique…. pour enfants !
Bien que ce ne soit pas la cible de l’auteur, c’est pourtant l’impression que j’ai eu en feuilletant le livre et ses aquarelles. J’ai tout de suite pensé qu’on devrait passer cela dans les écoles, le faire lire et écouter aux bambins et autres gones plus ou moins jeunes grâce au CD fourni.
Anne Roumanoff nous montre ici son formidable talent de conteuse qui nous embarque, petits et grands, quel que soit notre âge, dans la très belle histoire imaginée par Eric-Emmanuel Schmitt pour nous guider dans l’œuvre de Camille Saint-Saëns composée en 1886. On (re)découvre alors de nombreux airs que nous connaissons, comme c’est souvent le cas avec la musique classique qu’on écoute finalement toute notre vie sans nous en rendre compte. L’aquarium, ou encore la danse macabre ne sont que deux exemples parmi tant d’autres.
Lorsque le texte de Schmitt et la voix de Roumanoff disparaissent, c’est pour mieux laisser place à Pascal Amoyel et « ses amis musiciens » comme le dit la quatrième de couverture. Place donc à la musique de Saint-Saëns, véritablement indémodable ! Pourtant, contrairement à ce qu’on peut lire au dos du livre, je ne vois pas ni ne vis ce Carnaval comme une « moquerie des airs passés » (bien que je vois à quel morceau l’auteur fait ici référence), mais simplement comme un amusement de la part du compositeur. Cette œuvre est, je le pense sincèrement, rien de plus que cela : un amusement. Et c’est tant mieux, car pourquoi devoir toujours être sérieux ? La musique est aussi là pour nous faire rire, pas seulement pleurer, et la joie est un sentiment tout aussi noble à faire naître que la tristesse, de même qu’un sourire face à des larmes.
Le texte de Schmitt et la lecture qu’en fait Anne Roumanoff vont d’ailleurs dans ce sens, et l’on s’amuse avec eux. Les dessins rappellent toutefois beaucoup trop des illustrations pour enfants et non livre pour adultes. A 22,90€ le livre, je trouve que cela fait cher la pochette du CD, car pour moi, l’objet livre n’a pas d’autre utilité ici (du moins passé un certain âge).


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