top of page

Il Turco in Italia

au festival d'Aix-en-Provence 2014

Casting :

 

               Selim                                                   Adrian Sâmpetrean

        Fiorilla                                                 Olga Peretyatko

               Don Geronio                                     Alessandro Corbelli

                Narciso                                               Lawrence Brownlee

      Prosdocimo                                      Pietro Spagnol

Zaida                                                   Cecelia Hall

  Albazar                                                Juan Sancho

 

                    Chœur                                                Ensemble vocal Aedes

 

                                            Orchestre                                          Les Musiciens du Louvre Grenoble

 

 

 

 

Ce qu'en dit Arte sur sa page de replay :

 

"Composé par Gioacchino Rossini peu après Tancrède et L’Italienne à Alger, Le Turc en Italie est aujourd'hui l'une des oeuvres les plus jouées de l'italien. Oublié puis ressuscité par Maria Callas, cet opéra raconte les mésaventures de Selim, prince turc avide de découvrir en Italie de nouvelles joies charnelles. Près de Naples, il fera la rencontre de la coquette et volage Fiorilla dont il tombera amoureux. Cette idylle sera bien évidemment perturbée... par l'ex-femme de Selim mais aussi le mari et l'amant de Fiorilla. S'en suivront des esclandres et des effusions dont le poète Prosdocimo sera à la fois le spectateur, le commentateur et... l'instigateur.

Avec Le Turc en Italie, Gioacchino Rossini signe un dramma buffo qui joue avec les codes. En basant son oeuvre sur des éléments typiques du bouffe (quiproquos, personnages stéréotypés, etc) le compositeur intègre à son oeuvre des éléments étonnants comme le détournement des tessitures ou le personnage de Prosdocimo, proche du théâtre de Pirandello. Grâce à ce dispositif, Le Turc en Italie est une oeuvre à la fois folle et délicate, conventionnelle et originale. Un opéra dont les paradoxes seront sublimés par le talent des solistes (Adrian Sâmpetrean, Olga Peretyatko et Pietro Spagnoli notamment), la musique de Marc Minkowski, du choeur Aedes et des Musiciens du Louvre Grenoble et la mise en scène de Christopher Alden."

Ce que moi j'en dis :

 

Quel merveilleux moment que ce Turco in Italia de Rossini! Mais je ne m'attendais pas à moins que "merveilleux" face à un tel casting : Marc Minkowski à la direction, Pietro Spagnoli, Lawrence Brownlee, et surtout Olga Peretyatko!

J'ai eu la chance de voir ces trois artistes sur scène. Le dernier en date, Lawrence Brownlee, était aux pieds de la Tour Eiffel le 14 juillet dernier, remplaçant l'un de ses confrères souffrant, et avait ainsi pu briller par sa voix et sa technique. Un nom qui reviendra certainement de plus en plus à nos oreilles! Certes, son rôle ici n'était pas le plus important, mais il nous laisse voir ce dont il est capable, ainsi que son jeu d'acteur fort convaincant.

Pietro Spagnoli, quant à lui, n'est plus à présenter après son superbe Figaro à Madrid en 2005 (crois-je). J'avais eu la chance de l'entendre sur scène à Lyon en novembre 2012 dans le rôle de Sir Riccardo Forth dans l'opéra de Bellini, I Puritani. J'avais immédiatement adoré cette voix et ce chanteur! Le duo Suoni la tromba m'avait véritablement entraînée! Mais passons...

Monsieur Spagnoli campe ici un auteur/metteur en scène fort amusant, rôle qui ne lui laissait, de prime abord, que peu de place pour s'exprimer et nous emporter. C'était sans compter sur ce grand artiste qui nous fait rire tout en maîtrisant à la perfection tant sa voix que son jeu, donnant à son personnage une présence des plus plaisante.

Quant à Olga Peretyatko, elle incarne une Fiorilla des plus plaisantes se jouant de son mari simplet avant de se repentir face aux possibles conséquences de ses actes. Une femme coquette jusqu'à ce que sa coquetterie ne coûte non plus à son mari mais à elle-même! La voix et la maîtrise technique dont fait preuve cette superbe interprète sont un véritable délice pour les oreilles, tout étant juste jusqu'à la moindre intonation. Un véritable régal à entendre, mais aussi à voir, car, avouons-le, on comprend aisément l'amour que les hommes portent à Fiorilla lorsque l'on voit la belle cantatrice russe dans différents costumes, plus ou moins courts! 

 

Pour ma part, je suis définitivement conquise depuis sa découverte en 2011 et heureuse de voir le jeu de cette cantatrice évoluer et se développer au fil des rôles. Je ne peux que souhaiter et espérer une magnifique continuation pour cette artiste déjà réputée qui a su s'attirer, de façon fort méritée, la sympathie et l'engouement du public.

Adrian Sâmpetrean et Cecelia Hall sont aussi très convaincants dans leurs rôles respectifs. Non, vraiment, il n'y a rien à jeter dans ce spectacle : c'est un vrai régal de bout en bout!

 

Un mot enfin concernant la mise en scène offerte par Christopher Alden, relativement sobre, mais efficace. L'idée de nous transporter dans une sorte de coulisse avec changement de décors et de costumes visibles, respectant ainsi la mise en abîme avec laquelle le livret de Felice Romani ne cesse de jouer, est bien pensée, et réalisée avec ce qu'il faut de légèreté. On retrouve ici l'esprit de l'opera buffa, dont la principale qualité est de nous divertir et de 

nous amuser. Le final, nous ramenant au point de départ, apporte à tout cela

une belle vision quasi philosophique, rappelant que la réflexion n'est pas exclue de l'amusement. Peut-être peut-on voir cela comme une affirmation d'un cycle éternel : toute fin n'est qu'un départ, ce qui inclut que tout départ est également la fin de quelque chose. Mais nous y reviendrons...

[Plus d'images]

Psssssssst : Elmedar(t) est aussi sur Facebook et sur Twitter.

Abonnez-vous pour être informé(e) des nouvelles publications, et soyez le/la bienvenu(e) !

bottom of page