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Carnets de thèse, Tiphaine Rivière

Editions du Seuil

Cela fait quelque temps que les doctorants et thésards en tout genre entendent parler d’un livre désopilant sur leur quotidien : Carnets de thèse, de Tiphaine Rivière. A force de voir défiler des extraits sur les réseaux sociaux et entendre des amies m’en parler, j’ai fini par succomber à la curiosité, d’autant plus que ce que j’en avais vu promettait une œuvre très amusante. Je remercie donc les éditions du Seuil d’avoir accepté de m’en envoyer un exemplaire de ce véritable phénomène.

Résumé :

 

Le résumé est assez simple : vous trouverez dans cette BD assez importante (180 pages) les tribulations d’une doctorante-type. Tribulations qui, malheureusement, n’ont rien de fictives et qui sont même parfois encore pires dans la réalité… Impossible de douter que Tiphaine Rivière a réellement vécu cette expérience de l’intérieur : les échanges avec son directeur de thèse (qui était apparemment très différent du personnage dans le récit), les marasmes administratifs, et surtout le regard des proches et leur incompréhension de ce que l’on vit en sciences humaines, l’inégalité constante face aux sciences « inhumaines » qui se nomment « dures ». Sans oublier les conséquences sur la vie privée, vague souvenir chimérique de « l’avant doctorat ».

Mon avis :

 

Concernant le livre en lui-même, je ne suis personnellement pas très fan du trait de crayon, sans pour autant qu’il m’horripile. Disons que je n’achèterais pas ce livre pour le dessin que je trouve quelque peu grossier et « facile » (mais encore une fois, ce n’est que mon goût personnel). Tout l’intérêt vient véritablement du texte et de l’idée première, très intelligemment déclinée ici. Les extraits que j’avais vus/lus m’ont fait attendre un livre très comique, de ceux qui nous font éclater de rire à chaque page, si ce n’est à chaque bulle. Autant le dire tout de suite, ce n’est pas le cas : j’ai effectivement beaucoup ri à certains moments, « seulement » souri presque tout le long. L’ensemble oscille entre l’amusant et le vraiment très drôle, restant plaisant du début à la fin. Le personnage de la secrétaire est quant à lui absolument exceptionnel !

 

Il s’agit là DU livre que chaque doctorant, futur doctorant ou proche de doctorant doit avoir ! Il n’est pas impossible que je demande à ma famille de le lire pour qu’ils cessent de me poser les questions identiques à celle que pose la famille de l’héroïne, comme par exemple : « Mais à quoi ça va te servir, ton doctorat ? Qu’est-ce que tu comptes faire avec ? ». L’occasion aussi de montrer que non, lorsque l’on rédige une thèse, on n’est pas en vacances toute l’année mais qu’au contraire, dimanche et jours fériés, on travaille encore et toujours… Bref ! Ce livre devrait être offert au début de chaque thèse et distribuer au plus grand nombre. On se sent tellement moins seul à sa lecture que l’on en viendrait presque à penser qu’au fond, on est finalement normal et que c’est naturel de passer une journée entière sur la rédaction d’un mail de trois lignes avant de faire des insomnies suite à des doutes sur la pertinence de sa signature… Merci Tiphaine Rivière : j’ai économisé toute une psychanalyse grâce à cet ouvrage !

 

J’attends maintenant de voir ce que l’auteure nous réserve par la suite…

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