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Julia Fischer et

Yulianna Avdeeva

au Théâtre des Champs-Elysées

mardi 14 octobre

La jeune violoniste Julia Fischer offrit un superbe concert au Théâtre des Champs Elysées hier soir, accompagnée au piano par la non moins talentueuse Yulianna Avdeeva. Un parfait « à cordes » entre ces deux musiciennes qui enthousiasma le public présent en masse, dont une certaine Cecilia Bartoli qui glissa un « Quelle énergie ! » à sa voisine de droite.

Si l’énergie de Julia Fischer était bien présente, la maîtrise de son instrument et de son art étaient quant à eux époustouflants. Seuls les pizzicati du premier morceau étaient peut-être trop agressifs, mais il s’agit là d’un menu détail dans cette formidable soirée et la salle pleine d’attente fut comblée.

La première œuvre, Sonate BWV 1016 de Bach, semblait traduire une légère tension de la part de la musicienne durant le premier mouvement, mais cette tension avait depuis longtemps disparu lorsque résonnèrent les dernières notes. Ce que l’on retient particulièrement de ce moment est la véritable force du jeu de Julia Fisher, qui s’est ouverte au cours de cette sonate pour nous emporter dans son univers, relativement inaccessible lors des premières notes, et où nous la sentons enfin s’amuser et prendre plaisir.

Chaque geste est effectué avec une impression de facilité déconcertante et les trilles sont véritablement remarquables,  alternant  le tempo  pour  atteindre une une rapidité et une fluidité impressionnantes.

L’entracte se fait alors, permettant au public de reprendre ses esprits et un peu d’énergie avant d’entamer le seconde et dernière partie de ce concert, partie qui s’ouvre avec Scherzo en do mineur extrait de la Sonate F-A-E de Brahms, fort court d’autant plus qu’une fois encore l’exercice est parfaitement réalisé et nous emporte à nouveau.

Enfin, la dernière pièce, Sonate n°3 op. 108 de Brahms, achève cette soirée de manière

magistrale avant que ne soient joués les deux rappels réclamés par le public pour cette

grande violoniste qui semble ne faire qu’un avec son instrument.

La deuxième pièce débute ensuite après une salve d’applaudissement. Il s’agit de la Sonate n°1 op. 80 de Prokofiev, qui laisse voir une facette moins rude de la violoniste. fghfjh

Il serait toutefois malhonnête de ne pas souligner ici le jeu de Yulianna Avdeeva d’une intelligence et d’une efficacité redoutables, s’accordant à merveille avec Julia Fisher, l’accompagnant en gardant un juste retrait sans s’effacer, ajoutant ainsi une grande sensibilité et un relief supplémentaires aux œuvres de la soirée.

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